Avant de passer au Télé-emploi, voici les 5 éléments à prioriser.

Dans ce deuxième conseil de notre série pour bien rebondir en « Mode Télé-emploi » dans votre entreprise, examinons les 5 premiers éléments à prendre en compte sur le plan humain, organisationnel, règlementaire et technique, mais non sans d’abord rappeler quelques avantages et risques liés à cette forme d’activité très appréciable et super efficace lorsque certaines conditions sont parfaitement bien remplies.

En termes positifs, il est de notoriété professionnelle que Télé-emploi diminue la pression et le stress chez les salariés qui ont des patrons difficiles de caractère. Le Télé-emploi offre également un gain en économie de transport, et il limite les longs déplacements entre le domicile et le lieu de travail, surtout si les concernés doivent régulièrement passer des heures interminables dans les embouteillages.

En termes négatifs, la pratique du Télé-emploi est parfois considérée comme une source d’isolation sociale et de démotivation du travailleur par rapport à ses collègues. Un autre inconvénient du Télé-emploi souvent brandit à tort ou à raison, (à chacun pour soi d’en juger), est la confusion entre vie privée et vie professionnelle, ainsi que le dépassement ou la réduction du temps de travail hors de l’entreprise.

Après ce mini rappel non exhaustif et discutable des avantages et des inconvénients du Télé-emploi, voyons quels sont les 5 éléments prioriaires à prendre en considération avant de passer en « Mode Télé-emploi » dans une entreprise.

1) Les personnes concernées en tout premier lieu.

Au sein d’une entreprise, ce ne sont pas tous les salariés qui sont concernés par le Télé-emploi au premier chef. Tout dépend d’abord du secteur d’activité de l’entreprise et des métiers, ensuite de la situation familiale de l’employé télétravailleur.

Dans les secteurs comme l’agriculture par exemple, le travail du planteur ou du récolteur ne peut pas se faire à distance. Quoi que !!! Des films de science-fiction nous laissent rêver que ce sera possible à l’avenir. Mais revenons à la réalité. Un agent de réception d’hôtel, un serveur dans un restaurant, une caissière de supermarché, et un livreur de pizzas à domicile, ne peuvent être prioritairement concernés par le télé-emploi.

Les professions les plus concernées par le Télé-emploi se trouvent majoritairement dans les métiers du secrétariat, de la comptabilité, de l’informatique, des télécoms, du conseil, de la relation-client, de la force de vente mobile, pour ne citer que ces exemples. Mais la liste n’est pas exhaustive. Il appartient donc au gestionnaire du personnel et au responsable du Projet « Télé-emploi » de dresser premièrement la cartographie des postes de travail facilement télé-employables par rapport à l’ensemble des postes occupés dans l’entreprise.

Ensuite vient le deuxième élément à prendre en considération :

2) La gestion de deux types de profils selon la situation du personnel télé-employable.

Avant de vous présenter les deux profils à gérer différemment, commençons par voir les situations humaines à privilégier dans une entreprise qui veut passer en “Mode Télé-emploi”. Ça doit être en premier lieu, et dans toute la mesure des cas possibles, les salariés ou employés appartenant à une famille monoparentale, les femmes salariées avec un enfant de moins de 3 ans, ceux et celles qui ont en charge des enfants et des parents malades ou âgés, sinon des contraintes familiales importantes. C’est après avoir recensé ces premiers cas, que le reste des employés, tout métier télé-employable confondu, sera pris en compte, pour gérer différemment les deux types de profils : les télé-employés nomades, et les télé-employés sédentaires.

Les commerciaux ou VRP (Vendeurs, Représentants, Placiers), les consultants en Informatique ou en Gestion d’une société de conseil, et les responsables d’unités de production industrielle, qui se déplacent de sites en sites, de clients en clients, et de villes en villes, peuvent être regroupés dans la classe dite des « Télé-employés nomades ». A ceux-là, surtout si ce sont eux-mêmes qui ont choisi volontairement avec amour et passion d’exercer ces types de métier, on doit les laisser s’organiser librement avec une plus grande autonomie, mais leur imposer de fournir régulièrement leurs rapports d’activités.

Quant à la classe dite des « Télé-employés sédentaires », ceux dont le métier ne nécessite pas de faire des multiples déplacements en clientèle ou d’un site à un autre, c’est notamment le cas des Télé-employés comptables, des Télé-employés secrétaires, ou des Télé-employés développeurs habitués à rester figer au même fauteuil et au même endroit, ces derniers doivent être gérés avec beaucoup plus d’attention, surtout s’il s’agit de leur première expérience en Mode Télé-emploi. Car il faudra bien leur expliquer dès le départ ce qu’on attend d’eux, ensuite bien les encadrer à distance pour qu’ils se sentent rassurés.

3) L’organisation spatiale et géographique de votre entreprise.

C’est le troisième élément à prendre en considération avant de passer en “Mode Télé-emploi”. Nous n’avons pas grand-chose à dire à ce sujet. Mais il est important de tenir compte de l’organisation spatiale et géographique de votre entreprise. Votre entreprise est-elle un Groupe multinational ? Est-elle une PME-PMI ? Quels sont les nombres de Bureaux et de postes de Travail Télé-employables ? Votre entreprise est-elle répartie sur plusieurs sites ? (Siège social, Bureau à l’étranger, Antennes régionales, Entrepôts ou Magasins, etc.) ? Une vue aussi élargie de votre entreprise facilitera l’élaboration du schéma directeur d’implémentation du Télé-Emploi dans votre structure, et vous évitera d’agir par tâtonnements et au coup par coup. C’est à ce niveau qu’il faut arrêter d’improviser si vous n’êtes pas un professionnel des métiers de la GRH et des TIC (Gestion des Ressources Humaines et des Technologies de l’Information et de la Communication).

4) Le respect de certaines règles et valeurs non négociables : rigueur, fermeté, discipline.

Parlons peu et parlons vrai. Toute pratique de Télé-emploi qui ne se fait pas avec rigueur, fermeté et discipline, est vouée à l’échec. Si patrons et managers que vous êtes, vous négligez cet aspect des choses maintenant, vous le comprendrez dans la suite des temps. Oui ! Le Télé-emploi offre une grande flexibilité et liberté au personnel, ainsi qu’une réduction de l’absentéisme et des retards dans les grandes villes en cas de bouchons, de grèves des transporteurs, ou de confinement en cas de crise sanitaire à l’instar de la pandémie du Covid-19. Mais même en Mode « Télé-emploi », l’employé à distance doit être joignable à tout moment par son supérieur hiérarchique et par ses autres collègues, comme s’il était à son poste de travail dans les heures ouvrables conventionnelles. En plus de cela, les délais de livraison de ses travaux attendus doivent être respectés. Les retards et les absences ne doivent pas être tolérés, lorsque des rendez-vous de réunions en ligne ou en visioconférence sont fixés à des heures précises. Bref, le Télé-emploi, malgré la flexibilité qu’il offre, ne doit pas faire croire au télétravailleur qu’il est soit en vacance, soit son propre patron, soit exempte de toute sanction disciplinaire. C’est en ce sens que Télé-emploi doit se pratiquer dans la plus grande rigueur, fermeté et discipline.

5) La qualité du réseau IT (Informatique et Télécoms).

C’est le dernier élément à prendre en compte avant de passer en “Mode Télé-emploi ” dans une entreprise. Bon ! Disons-le aussi ! La qualité du réseau IT peut dépendre du type de matériel et des types de forfaits souscrits par le télétravailleur. Mais dans la plupart des cas, elle dépend des opérateurs de téléphonie mobile ou fournisseurs d’accès à l’Internet. Pour cela, une étude comparative des offres fournies en matière de prix, de débit de connexion et de qualité du réseau, doit être effectuée. En plus de ça, une bonne connaissance des zones blanches (endroits où le réseau de téléphonie mobile et l’internet n’est pas accessible) ne doit pas être ignorée par l’employeur et par l’ensemble de ses télé-employés nomades et sédentaires, afin d’éviter que les résultats attendus par certains soient purement stériles.

Voilà donc ainsi présentés dans ce deuxième conseil de notre série pour bien rebondir en « Mode Télé-emploi », les cinq éléments prioritaires à considérer avant de passer en « Mode télé-emploi » dans votre entreprise. Vous avez sans doute remarqué que nous n’avons pas parlé de budget, ni d’aspect financier que requiert la pratique du Télé-emploi dans une entreprise. C’est fait expressément. Et vous comprendrez pourquoi à la suite de cette série de conseils hebdomadaires sur le Télé-emploi. Avez-vous des questions ? N’hésitez pas à nous les poser en nous laissant un commentaire. A très bientôt pour le troisième conseil : Le bon choix des outils de télétravail ! Cliquez ici pour lire la suite.

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