La création et la longévité de votre entreprise ne s’improvise pas.

Rêvez-vous depuis longtemps de vous mettre à votre propre compte ? Voulez-vous transformez votre rêve en projet d’entreprise bien réussi ? Désirez-vous réussir en tant que fondateur et dirigeant d’une entreprise de longue vie ?

Si vos réponses à ces 3 questions sont affirmatives, c’est bien, et même très encourageable. Néanmoins, sachez bien ceci : votre rêve est permis, mais il peut irréalisable. Votre projet peut être réalisé, mais il peut devenir un échec. Votre entreprise peut réussir, mais seulement pendant une très courte durée. Comment est-ce possible ? Les 3 exemples cités ci-dessous sont des preuves réelles fictives. Car par souci d’anonymat, nous avons changé les noms.

Premier exemple. C’est le cas d’Alain âgé de 30 ans. C’est un ingénieur polytechnicien camerounais spécialisé en mécanique et aérodynamique en France. Il a développé en 2016 le prototype d’un moteur de fusée consommant moins d’énergie. Mais ce surdoué de la diaspora, désireux de rentrer s’installer au pays, est convaincu que le projet de création de sa start-up ENCIEL, ne pas être réalisée au Cameroun à cause du contexte politique, sécuritaire et géostratégique actuel, et par rapport à d’autres facteurs d’ordre économiques et sociaux défavorables en Afrique Centrale en matière d’industrie aérospatiale.

Deuxième exemple. C’est le cas de Thomas, un jeune diplômé en Hôtellerie Restauration, qui a ouvert en 2012 « BOUFBIEN », un Restaurant avec terrasse en plein air au Canton Bell de la ville de Douala au Cameroun. Ce restaurant qui fut chic, beau et glamour par son décor, son mobilier et ses menus très succulents, n’a pas connu le succès et le degré d’affluence espéré par son promoteur. Deux ans après l’ouverture en fanfare de ce restaurant, ce fut le dépôt de bilan. Le restaurant n’existe plus, et son promoteur vend aujourd’hui de la bière dans une vente-à-emporter qu’il a ouvert devant sa maison au quartier Logpom à Douala.

Troisième exemple. C’est le cas de Françoise âgée de 40 ans, qui a lancé CAMFREX en 2010. Une entreprise de messagerie internationale express (livraison de colis entre le Cameroun et la France en 48h chrono). Ce service a connu un succès immédiat dès son lancement. Mais six mois après, tout s’est arrêté ! L’entreprise a fermé ses portes. Et pourtant le marché était très porteur, et la demande dudit service était en hausse permanente. Mais que s’est-il donc passé pour que cette entreprise, qui avait le vent en poupe, meure subitement avant d’atteindre un an d’existence ?

Les cas ENCIEL, BOUFBIEN et CAMFREX ne sont pas des cas isolés. Entre 2010 et 2015, le nombre de PME créées au Cameroun a été multiplié par 28. Cependant, 72% d’entre elles n’existent plus dans le paysage national. Selon une étude de Jean-Pierre Ewou, Enseignant-Chercheur à la Faculté des Sciences Économiques et de Gestion de l’Université de Yaoundé II-Soa, « la PME constitue la catégorie d’entreprises enregistrant le plus grand nombre de faillites et de fermeture au Cameroun ». Dans son article publié le 22 février 2020 dans la Revue Économie, Gestion et Société, et intitulé «Durée de vie et chances de survie des PME au Cameroun », 45% d’entreprises ont fermé en 2009, 69% en 2010, et 72% en 2016. Sur 10 entreprises créées, seules 2 survivent tous les 5 ans, et ont le mérite d’avoir traversé la phase d’amorçage (1ère année), et la vallée de la mort (2ème année), selon la courbe du Mathématicien Carl Friedrich Gauss sur le cycle de vie des entreprises.

Hors du continent africain, et selon les données de la direction générale européenne chargée de l’information statistique (Eurostat), plus de 4 entreprises sur 10 n’atteignent pas l’âge de 5 ans en Belgique. Selon une étude de Stratix Consulting Group, l’espérance de vie des entreprises dans le monde est de 12 ans, et selon plusieurs études concordantes évoquées dans la Harvard Business Review, la longévité moyenne des entreprises ne dépasse pas 40 ans.

Interrogeons-nous maintenant sur les causes de la mortalité précoce des PME, surtout en Afrique et au Cameroun en particulier. Est-ce l’environnement des affaires qui pousse beaucoup de PME à la faillite ? Est-ce l’insécurité ou le rétrécissement du marché ? Est-ce la réglementation et la fiscalité ? Est-ce le manque de financement ? Si les réponses affirmatives à ces questions justifient la faillite de plusieurs PME, les résultats de nos observations, analyses et expériences montrent et confirment plutôt que : la première cause de mortalité infantile des PME est l’amateurisme de leurs promoteurs en matière de création et de management durable de leurs entreprises. D’où le titre de cet article : « La création et la longévité de votre entreprise ne s’improvise pas».

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