Réussir la première implantation de sa PME à l’étranger : Comment procéder ?

Écoutez le résumé de l’article, si vous n’avez pas le temps de lire maintenant.

Comment les PME camerounaises peuvent-elles devenir compétitives face à l’ouverture des marchés et à l’intensification de la concurrence ? Qu’est-ce qui doit pousser une PME à rechercher de nouveaux marchés hors de son pays ? Quel est l’un des points communs des entreprises qui se portent mieux dans l’actuel contexte de mondialisation et de globalisation ? Que doit faire le dirigeant d’une PME en quête de croissance lorsque son marché national d’origine est limité ou saturé ?

L’une des réponses à toutes ces questions est l’internationalisation de l’entreprise. C’est-à-dire l’implantation à l’étranger d’une entreprise petite, moyenne ou grande. Pourquoi ? Par qui ? Et comment ? C’est ce que je vous invite à lire dans les lignes qui suivent.

Les raisons claires et évidentes pour implanter sa PME à l’étranger

D’après Guy Samuel NTOH dans son mémoire de Master sur “La compétitivité et l’internationalisation des PME camerounaises face à l’ouverture des marchés”, la faiblesse des marchés locaux dans plusieurs États africains, et l’intensification de la concurrence qui sera induite par la signature des Accords de Partenariats Économiques entre les pays de l’Union Européenne et les pays ACP, doivent pousser les PME Africaines à développer des stratégies pour leur survie, et à rechercher de nouveaux marchés hors de leurs frontières nationales et continentales. (NTOH, 2009).

À ce même sujet sur l’internationalisation des PME, Jacky Lintignat, Directeur Général de KPMG France et Enseignant à Toulouse Business School, affirmaient ceci en 2013 à l’occasion de l’évènement Planète PME selon Les Échos : « Qu’il s’agisse d’exportation ou d’implantation à l’étranger, l’international est un fort moteur de l’activité. Aujourd’hui, les entreprises les mieux portantes sont celles qui ont fait le choix de s’internationaliser. » De ce fait clairement établi, il ne fait aucun doute que l’internationalisation de l’activité d’une PME est un véritable levier de croissance pour booster son chiffre d’affaires, accroître sa notoriété, diversifier son offre, renouveler son modèle économique, ou se positionner sur un marché de niche.

Mais, disons-le aussi sans détours. Si l’établissement d’une filiale à l’étranger est un enjeu crucial pour la PME, l’échec d’un ancrage en pays étranger peut parfois conduire à l’effondrement de l’entreprise (Kuo et Li, 2003), voire à son affaiblissement. De plus, selon Cerfrance Gironde, beaucoup de chefs d’entreprises hésitent à s’établir à l’étranger, parce que les démarches à effectuer leur paraissent trop complexes. Mais est-ce pour autant qu’il faut se résigner ? Absolument pas.

Dès lors, que doit faire le dirigeant d’une PME en quête de croissance et de nouveaux marchés hors de son pays d’origine, afin que sa première implantation à l’étranger ne soit ni un chemin de croix ni un échec, mais soit plutôt une autoroute vers le succès ?

Les principaux acteurs de l’internationalisation de votre PME

En effet, s’implanter à l’étranger n’est pas toujours facile pour une PME, même dans un pays limitrophe. Je développe dans cet article quelques précieux conseils pour réussir sa première implantation à l’étranger. Ces précieux conseils se suivent dans une démarche prudente en deux étapes, qui doivent être placées sous la responsabilité d’un Chef de projet d’implantation à l’étranger (OPM : Overseas Project Manager), assisté du Responsable des Ressources Humaines de la PME. Le cas échéant, il faudrait confier la réalisation de cette démarche à une seule personne appelée Sponsor d’implantation pays (CLS : Country Location Sponsor).

Les principales étapes de la démarche d’implantation de votre PME à l’étranger

Première étape : La collecte des informations sur le pays étranger. C’est la première phase du projet d’implantation d’une PME à l’étranger. Chez Proyoteach, nous l’appelons l’étape d’aspiration et d’appréciations des informations recueillies sur le pays étranger. Cette première étape consiste à recueillir le maximum d’informations sur le pays ciblé. Ces informations concernent 12 éléments :

i) La situation politique, sécuritaire, économique et sociale ; ii) les marchés locaux de la PME par rapport à ses produits ; iii) les prix des produits de la PME par rapport au pouvoir d’achats ; iv) les coûts de recensement des différentes voies d’entrée, de communication commerciale et de production des biens et services de la PME ; v) la liste des éventuels sous-traitants locaux pouvant travailler avec la PME ; vi) l’orientation du système informatique de la PME par rapport à l’internationalisation ; vii) les établissements bancaires et financiers compatibles à la PME ; viii) l’analyse des risques de gestion de la PME à l’étranger ; ix) la législation et la règlementation en vigueur applicable à la PME ; x) la qualité et le coût des ressources humaines ; xi) les offres techniques et financières des fournisseurs locaux ; xii) le choix des coordonnateurs locaux du projet d’implantation.

Deuxième étape : La gestion du programme d’expatriation professionnelle. C’est la deuxième phase du projet d’implantation d’une PME à l’étranger. Chez Proyoteach, nous l’appelons l’étape préparatoire d’expatriation et d’installation de la PME au pays-cible.

En fonction des résultats obtenus à l’étape précédente, cette deuxième étape consiste à trouver au sein de la PME ou hors d’elle, les personnes prêtes à l’expatriation au pays-cible pour une durée comprise entre 6 mois et 4 ans. Et c’est là que commencent pour les responsables du projet d’implantation à l’étranger (l’OPM ou le CLS), les autres problèmes à résoudre. Ces véritables problèmes à solutionner concernent notamment les 15 éléments suivants :

i) Les profils idéaux des expatriés à trouver ; ii) leurs rémunérations ; iii) leurs formalités d’entrée et de séjour dans le pays étranger, iv) leurs logements, v) leurs missions et le travail éventuel de leur conjoint ; vi) la fiscalité locale qui leur est imposable, vii) les banques à leur service, viii) les communications, ix) leur couverture sanitaire, x) leurs moyens de transports ou de locomotion à l’étranger, xi) la scolarité éventuelle des enfants ; xii) les loisirs, xiii), leur déménagement, xiv) la planification du programme d’expatriation, xv) le retour et la réinsertion des expatriés.

Comme vous le constatez ici, réussir un projet d’implantation d’une PME à l’étranger n’est pas une chose facile. La démarche à suivre pour que la première implantation de votre PME à l’étranger soit un succès est très délicate, et elle nécessite de se préparer minutieusement à l’avance. Heureusement que vous ne serez pas tout seul dans ce travail. En effet, de nombreux organismes de conseils et d’appui institutionnels et financiers sont à votre disposition pour vous accompagner. Les réseaux relationnels au pays d’origine de la PME et au pays étranger ciblé peuvent aussi vous aider. Les Chambres de commerce, les ambassades, les foires, les salons, et d’autres types d’évènements sont également des sources d’informations à votre service.

Si vous désirez plus de détails et plus d’informations pratiques sur le processus d’implantation de votre PME à l’étranger, restons connectés et choisissez une ou plusieurs options :
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